Les intoxications chez les animaux domestiques
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intoxications chez les animaux domestiques
Les intoxications chimiques
L’intoxication au chloralose
Ce poison est utilisé par les jardiniers pour la destruction des souris, corneilles et taupes. Il se présente sous la forme de grains de couleur bleue ou de poudre ou de granulés, dont la saveur sucrée plaît beaucoup à nos animaux de compagnie.
Toxicité
Le chloralose est rapidement absorbé. C’est un toxique du système nerveux : il entraîne un état de sommeil et d’hypothermie (il abaisse la température corporelle). Le chat est particulièrement sensible.
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Symptômes
Les premiers symptômes apparaissent 30 min à une heure après l’ingestion du toxique, et évoluent sur un mode aigu. Ils se manifestent sous la forme d’une modification du comportement (indifférence, agressivité, puis prostration). L’évolution se fait vers un coma, avec des crises convulsives. En l’absence de soins, l’animal se refroidit et meurt d’hypothermie.
Traitement
Contactez votre vétérinaire le plus rapidement possible. Si le toxique vient d’être ingéré, il est possible de faire vomir l’animal avant que l’absorption commence. Quand les signes cliniques sont déclarés, le traitement consiste à lutter contre le refroidissement et accélérer l’élimination du toxique par des perfusions.
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L’intoxication au méthaldéhyde (anti-limace)
Ce poison est utilisé par les jardiniers pour la destruction des limaces et des escargots. Ils se présente sous la forme de granulés de couleur bleue, dont la saveur sucrée plaît beaucoup à nos animaux de compagnie.
Toxicité
Le méthaldéhyde est rapidement absorbé. Son mode d’action est mal connu : il possède une action irritante sur les muqueuses, et toxique sur le système nerveux.
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Symptômes
Les premiers symptômes apparaissent quelques heures après l’ingestion du toxique, et évoluent sur un mode aigu : l’animal salive abondamment, on observe des troubles de l’équilibre et du comportement. Puis apparaissent des difficultés respiratoires liées à l’encombrement des bronches par des sécrétions. Enfin se déclarent des crises convulsives quasi-ininterrompues. Sans traitement, l’animal finit par mourir au cours d’une de ces crises.
Traitement
Contactez votre vétérinaire le plus rapidement possible. Si le toxique vient d’être ingéré, il est possible de faire vomir l’animal avant que l’absorption commence. Il n’existe pas d’antidote. Quand les signes cliniques sont déclarés, le traitement consiste à lutter contre les convulsions et accélérer l’élimination du produit par des perfusions.
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L’intoxication aux organophosphorés et carbamates (antiparasitaires)
Les organophosphorés et les carbamates sont des antiparasitaires très utilisés, ils entrent notamment dans la composition de certains anti puces à usage vétérinaire (colliers). Les intoxications interviennent en cas de surdosage, ou lorsque l’animal ingère son collier anti puce, ou a accès à des produits phytosanitaires.
Toxicité
Ces antiparasitaires provoquent l’accumulation d’un neurotransmetteur nommé acétylcholine : ils présentent une toxicité pour le système nerveux.
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Symptômes
Les premiers symptômes apparaissent au bout d’un délai variable, allant d’une heure à une demi-journée après le contact avec le toxique. L’animal se met à saliver abondamment, le toxique donne lieu à des troubles digestifs (diarrhée), respiratoires (toux, respiration accélérée). Ensuite on peut observer des contractions musculaire, des troubles de la démarche, allant jusqu’à la paralysie. L’évolution se fait vers une hyper excitation et des crises convulsives entraînant la mort.
Traitement
Contactez votre vétérinaire le plus rapidement possible. Quand les signes cliniques sont déclarés, le traitement consiste à lutter contre les crises convulsives, réhydrater l’animal, soutenir les fonctions respiratoires, et administrer l’antidote spécifique : du glycopyrrolate ou de l’atropine.
L’intoxication à la crimidine (souricide)
C’est une intoxication assez fréquente, car ces produits sont en vente libre. Les fabricants prétendent qu’ils incorporent des répulsifs dans les appâts pour éviter que chiens et chats s’y intéressent de trop près. En pratique, ce qui attire les souris a de fortes chances d’attirer un autre animal.Ce poison se présente sous la forme de grains (Souryl, Catsrix…)
Toxicité
La crimidine est rapidement absorbée. C’est un antagoniste de la vitamine B6 (encore appelée pyridoxal), qui joue un rôle clé dans le fonctionnement du système nerveux.
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Symptômes
Les premiers symptômes apparaissent quelques heures après l’ingestion du toxique, et évoluent sur un mode aigu : vomissements, inquiétude, troubles de l’équilibre puis crises convulsives entrecoupées de phases de repos. Sans traitement, l’animal finit par mourir au cours d’une de ces crises.
Traitement
Contactez votre vétérinaire le plus rapidement possible. SI le toxique vient d’être ingéré, il est possible de faire vomir l’animal avant que l’absorption commence. Quand les signes cliniques sont déclarés, le traitement consiste à lutter contre les crises convulsives et administrer l’antidote spécifique : de la vitamine B6.
L’intoxication à la mort aux rats (rodenticides anticoagulants)
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C’est une intoxication très fréquente, car ces produits sont en vente libre et très utilisés. Les fabriquants prétendent qu’ils incorporent des répulsifs dans les appâts pour éviter que chiens et chats s’y intéressent de trop près. En pratique, ce qui attire les rats a de fortes chances d’attirer un autre animal.
Ce poison se présente sous la forme de granulés, de grains, ou de plaquettes généralement de couleur rose.
Toxicité
Les poisons utilisé couramment dans les campagnes de dératisation sont des rodenticides anticoagulants. Ce sont des antagonistes de la vitamine K, qui joue un rôle clé dans la coagulation sanguine. Toute coagulation devient impossible, on observe des hémorragies incontrôlables et finalement mortelles.
Leur action est d’autant plus dangereuse que les produits actuellement utilisés sont à action retardée : lorsque les premiers symptômes apparaissent, il est déjà très tard…
Quelques noms : coumafène, bromadiolone, difenacoum, brodifacoum.
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Symptômes
Les premiers symptômes apparaissent 3 à 5 jours après l’ingestion du toxique. L’animal est fatigué, essoufflé, son coeur bat très vite, ses muqueuses sont extrêmement pâles. Les autres signes cliniques sont variables selon l’organe concerné par les hémorragies : saignements de nez, apparition de sang dans les selles ou les urines, hématomes, augmentation du volume de l’abdomen…
Traitement
Contactez votre vétérinaire le plus rapidement possible. Selon le stade d’évolution de l’intoxication, le pronostic sera plus ou moins réservé. Après hospitalisation, le traitement consiste à administrer l’antidote spécifique : de la vitamine K1. Cependant, si l’intoxication est déjà trop évoluée, c’est insuffisant. Dans certains cas on peut avoir recours à une transfusion sanguine afin d’apporter des facteurs de coagulation.
Si l’animal survit, la thérapie à base de vitamine K1 doit être poursuivie par voie orale pendant 3 semaines.
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L’intoxication par l’antigel
L’antigel de nos voitures contient de l’éthylène glycol (à ne pas confondre avec le propylène glycol) dont le goût sucré est irrésistible pour les chiens.
Toxicité
L’éthylène glycol est dangereux même à des doses très faibles. Son action toxique s’exerce sur le cerveau. Celle de ses métabolites (dérivés obtenus après dégradation par l’organisme) s’exerce sur le muscle cardiaque et sur les reins : il provoque la formation de précipités qui les endommage de manière irréversible.
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Symptômes
Les premiers symptômes sont des vomissements et des douleurs abdominales.
S’installe ensuite un état d’ébriété : l’animal présente des troubles de la démarche, de la coordination, de la somnolence, parfois des convulsions et des pertes de conscience. Il boit et urine plus souvent et en grandes quantités. Dans la plupart des cas l’animal semble récupérer.Quelques jours plus tard se déclarent des symptômes, d’abord cardiaques et respiratoires, puis une insuffisance rénale aiguë irréversible et mortelle.
Traitement
Contactez votre vétérinaire le plus rapidement possible. Selon le stade d’évolution de l’intoxication, le pronostic sera plus ou moins réservé. Le traitement consiste à lutter contre les convulstions, perfuser l’animal, ralentir la transformation de l’éthylène glycol en métabolites toxiques pour le rein.
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Les intoxications médicamenteuses
intoxication par le paracétamol chez le chien et le chat
Le paracétamol est un analgésique et un antipyrétique très couramment utilisé en médecine humaine, de ce fait, il est souvent administré aux animaux de compagnie par les maîtres eux-même qui le considère comme un médicament inoffensif. Or, un comprimé de 500mg est une dose hautement toxique pour le chat.
Le paracétamol est le deuxième principe actif le plus souvent incriminé dans les intoxications médicamenteuses chez les chats.
Le chat est beaucoup plus sensible que le chien au paracétamol.
Chez l’humain, le paracétamol est transformé (grâce à 2 procédés nécessitant des enzymes) en composés qui sont éliminés dans les urines. Mais, le foie du chat est déficient dans ces 2 enzymes. Le paracétamol est alors transformé aussi en un composé qui est hautement toxique pour les cellules hépatiques.
La dose toxique chez le chat peut être évaluée à 50mg/kg/j. Donc, un comprimé de 500mg est même toxique pour un chat pesant 10 kg (poids très rarement atteint). Pour le chien, la dose toxique a été évaluée à 200mg/kg mais parfois dès 100mg/kg.
Symptômes
-chez le chat :
– cyanose des muqueuses buccales (muqueuse bleue) : elle apparaît 2 à 4 heures
après l’ingestion du paracétamol. Ceci est assez caractéristique.
– respiration très rapide: les cellules sanguines
transportent mal l’oxygène aux autres cellules et donc, la respiration est obligée de
s’accélérer pour pallier cette déficience. Cela apparaît 4 heures après l’ingestion.
– œdème facial, puis du cou : apparaît 8 à 48 heures après l’ingestion.
– abattement marqué qui survient 2 heures après administration.
– hypothermie
– mydriase, œdème conjonctival, ptyalisme (chat qui bave), œdème des membres,
diarrhée,convulsions, coma et mort.
-Chez le chien :
– cyanose des muqueuses
– vomissements, pertes de sang dans les vomissements et dans les selles, ictère
(jaunisse)
– œdème de la face, des membres
– abattement marqué
Dans les 2 cas, de façon assez caractéristique, le sang est de couleur brun-chocolat.Traitement
Consultez un vétérinaire le plus rapidement possible.
Le traitement est soit :
* non spécifique :
– faire vomir l’animal si l’ingestion est récente et que l’animal n’est pas dans le coma ( attention n’essayez pas de faire vomir vous-même l’animal, celui-ci pourrait faire une erreur de lieu ( direction vers les bronches de la nourriture , consultez un vétérinaire )
– administration de charbon activé
– oxygénation de l’animal
* spécifique :
– en intraveineuse sous contrôle médical dans une structure pouvant assurer des soins intensifs.
Le pronostic est toujours réservé. La mort peut survenir en 24 à 48h. Si l’animal est dans le coma, la mort est inéluctable. Par contre, si l’animal survie au moins 3 jours, le pronostic est favorable.
Aspirine
intoxication par l’aspirine chez le chat
L’aspirine est transformé au niveau du foie puis les produits issus de cette transformation sont éliminés dans l’urine. Mais, la transformation nécessite une enzyme qui est déficiente chez le chat. Ainsi, le chat excrète difficilement les produits issus de la transformation de l’aspirine et donc, ces produits s’accumulent.
Pour exemple : le chat élimine la moitié de la dose d’aspirine ingérée en 37,6 heures alors que le chien ne met que 8.6 heures à éliminer la même dose. Plus la dose est forte, plus le temps d’élimination augmente.
Une dose de 50mg/kg entraîne des effets toxiques chez le chat
Symptômes
On distingue 2 types d’intoxication :
* L’intoxication aiguë:
– anorexie
– hyperthermie > 41°C
– hyper réflexivité
– apathie, parfois convulsion
– coma puis mort
* L’intoxication subaiguë:
– anorexie
– vomissement
– diarrhée hémorragique
Traitement
– faire vomir l’animal si l’ingestion est récente et si il est bien conscient (risque de fausse route)
– administrer du charbon activé
– administrer du bicarbonate de sodium (contrecarrer l’acidose)
– administrer des diurétiques
– administrer un anti convulsivant
l’aspirine est donc un médicament toxique pour le chat aux doses habituellement utilisées chez la plupart des espèces. Cependant, c’est une molécule parfaitement utilisable chez le chat à condition d’utiliser la bonne dose.
Les intoxications aux plantes
L’intoxication par le houx et le gui
Lors des fêtes de Noël, le houx et le gui sont souvent utilisés pour décorer les habitations, mais les baies peuvent tomber au sol et votre animal peut les ingérer. C’est plus souvent les chiots et chatons qui s’intoxiquent, car ils sont curieux et ont tendance à avaler n’importe quoi.
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Le houx
Toxicité du houx
Les feuilles sont toxiques mais rarement consommées car elles sont armées de piquants. Les baies contiennent des saponosides triterpéniques, toxiques pour le système digestif.
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Symptômes
Les symptômes sont principalement des vomissements et de fortes diarrhées, des douleurs abdominales, ainsi qu’une hyper salivation. Lors d’ingestion de baies en grande quantité, des symptômes nerveux peuvent apparaître.
Les intoxications mortelles par le houx sont heureusement très rares..
Traitement
Contactez votre vétérinaire le plus rapidement possible. Il n’existe pas d’antidote au poison contenu dans les baies de houx. Le traitement est symptomatique, c’est à dire qu’on lutte contre les symptomes au fur et à mesure qu’ils apparaissent : anti diarrhéiques, anti vomitifs, perfusions pour compenser la déshydratation qui s’installe suite aux vomissements.
Le gui
Toxicité du gui
Les boules de gui renferment un principe toxique, la viscotoxine. Cette substance est nocive pour le coeur et pour le système nerveux.
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Symptômes
Ils apparaissent quelques heures après l’ingestion des boules. Les troubles digestifs sont fréquents : hypersalivation, vomissements par irritation des muqueuses digestives, et parfois diarrhée. A la suite de son passage dans le sang, la viscotoxine est à l’origine d’une baisse de la pression artérielle (hypotension) et de troubles nerveux : l’animal adopte une démarche anormale (ataxie), présente une dilatation des pupilles et une sensibilité exacerbée. L’animal a soif et se met à uriner plus souvent.
Tous ces symptomes peuvent être d’intensité variable selon le nombre de boules ingérées, et le gabarit de l’animal. Dans les cas d’ingestion de grandes quantités, l’intoxication peut être mortelle.
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Traitement
Contactez votre vétérinaire le plus rapidement possible. Il n’existe pas d’antidote au poison, la viscotoxine. L’hospitalisation est souvent nécessaire. Là encore, le traitement est symptomatique : lutte contre les troubles digestifs, maintien de la tension artérielle, stabilisation des troubles nerveux.
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Les intoxications alimentaires
L’intoxication par le chocolat
Chocolate intoxication
Ceci peut faire sourire mais le chien est beaucoup plus sensible que l’Homme aux effets toxiques de la théobromine, l’un des composants majeur de notre friandise préférée. Le chocolat noir est le plus riche (à noter que le chocolat blanc n’en contient pas, son seul défaut étant sa grande richesse en sucre). A titre indicatif, une tablette de 200 grammes de chocolat noir peut tuer un chien de petite taille. Les races de type bouledogue ou boxer semblent plus sensibles, sans doute du fait de leur plus grande fragilité respiratoire.
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L’intoxication au chocolat donne d’abord lieu à des troubles digestifs comme des vomissements ou de la diarrhée. Puis, à la suite de son passage dans le sang, la théobromine est à l’origine de symptômes nerveux (tremblements, agitation) et cardiaques (troubles du rythme cardiaque). Le chien halète, boit davantage.
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Il n’existe pas d’antidote spécifique. Selon que l’absorption de chocolat est récente ou non, votre vétérinaire va aider le chien à éliminer le toxique, soit en le faisant vomir, soit en limitant l’apparition des troubles nerveux et cardiaques.
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